Ekie Bozeur dresse une liste qui freine l’évolution du showbiz camerounais.
Le beatmaker camerounais fait une sorte d’état des lieux sur ses comptes sociaux officiels du showbiz cameroun et a dressé six points qui selon lui empêche les acteurs d s’en sortir..
Arrêtons de nous mentir. Les 6 vérités qui bloquent tout.
On se pose tous la même question : pourquoi est-ce si difficile de bâtir des projets solides et des équipes durables dans notre showbiz ? Pourquoi tant de conflits, de carrières brisées et de potentiels gâchés ?
Arrêtons de chercher des coupables imaginaires. Le problème, c’est nous. Voici les 6 raisons de nos échecs répétés.
1. L’ARGENT EST UN RÉVÉLATEUR, PAS LE PROBLÈME.
Oui, l’argent est au centre. Mais il ne crée rien. Il ne fait qu’amplifier ce qui est déjà là : l’égoïsme, le mépris, le mensonge. Quand l’argent arrive, les masques tombent.
LA SOLUTION : Professionnalisme. Avant même de parler d’un franc, parlez contrat. L’amitié, c’est bien. Les affaires, c’est ÉCRIT.
2. LE MANAGEMENT N’EST PAS UN TITRE, C’EST UN MÉTIER.
Le plus grand drame de nos artistes ? Un entourage incompétent. L’ami, le cousin, le frère qui s’autoproclame « manager ». Le management artistique est le cœur du réacteur, une science complexe. Confier sa carrière à un amateur, c’est comme confier une chirurgie à un bricoleur.
3. L’ARTISTE DOIT DEVENIR UN CEO.
Trop de nos talents, dès le premier petit succès, se voient comme des rois attendant que le monde vienne à eux. C’est une erreur fatale. Un artiste est une entreprise. Une marque. Une start-up. Il doit avoir une vision, une stratégie et une discipline de chef d’entreprise.
4. L’INVESTISSEUR N’EST PAS UN SIMPLE PORTEFEUILLE.
Chers producteurs, votre travail ne s’arrête pas au virement bancaire. Mettre de l’argent sans maîtriser l’environnement, sans définir les priorités et sans contrôler les ressources, c’est jeter des billets dans un feu de brousse. Investissez avec intelligence, entourez-vous d’experts du terrain.
5. L’ÉTAT N’EST PAS NOTRE ENNEMI, C’EST NOTRE MIROIR.
Arrêtons de mendier et de pleurer. Qu’avons-nous bâti de si solide pour que l’État s’y intéresse ? L’État n’investit pas dans des caprices, mais dans des projets qui valorisent, édifient et développent la société. Montrons-lui une industrie structurée, créatrice de valeur, et il deviendra un partenaire.
6. LE VRAI PROBLÈME : NOTRE MENTALITÉ.
Au final, tous les points mènent à la même conclusion. Le problème, ce n’est ni l’argent, ni l’État. C’est notre propre manque d’éducation business, de rigueur et de vision à long terme.
Le changement ne viendra pas d’en haut. Il partira de nous, le jour où nous déciderons de traiter notre art comme le business sérieux qu’il est.
Source : Ekie Bozeur