Culture
Cinéma : LA POST-PRODUCTION AU CINÉMA
RUSH 20 : LES RECETTES D’UN FILM
Les recettes d’un film proviennent de plusieurs sources et sont réparties entre les différents acteurs de l’industrie cinématographique, notamment les producteurs, les distributeurs, et les exploitants (cinémas). Voici un aperçu du processus de génération de revenus d’un film et de leur répartition :
1. SOURCES DES RECETTES D’UN FILM
a) Box-office (ventes de billets)
La plus grande partie des revenus d’un film vient des ventes de billets dans les salles de cinéma. C’est ce qu’on appelle le box-office. Ces recettes sont souvent divisées entre l’exploitant (le cinéma) et le distributeur, qui représente les producteurs.
b) Droits de diffusion (télévision et streaming)
Après la sortie en salles, les films sont souvent vendus à des chaînes de télévision, des services de streaming (Netflix, Amazon Prime, Disney+, etc.), ou même des chaînes câblées et satellites. Ces ventes constituent une part importante des revenus, surtout dans l’ère actuelle du streaming.
c) DVD, Blu-ray et VOD (Video on Demand)
Les ventes et la location de DVD, Blu-ray et sur des plateformes VOD (comme Apple TV ou Google Play) représentent une autre source de revenus. Bien que le marché physique (DVD/Blu-ray) ait diminué, la VOD reste une part importante des recettes.
d) Produits dérivés et merchandising
Les films à grand succès, notamment les blockbusters ou les films pour enfants, génèrent des revenus supplémentaires par la vente de produits dérivés, tels que jouets, vêtements, jeux vidéo, etc. Les franchises comme Star Wars ou Marvel tirent des revenus considérables de ce segment.
e) Partenariats et placements de produits
Certains films signent des accords de placement de produits avec des marques, qui apparaissent dans les films en échange d’une compensation financière. Ces partenariats publicitaires peuvent être très lucratifs pour les films à forte visibilité.
f) Ventes internationales
Le marché international est une autre grande source de revenus. Les recettes générées dans les pays étrangers, souvent par l’intermédiaire de distributeurs locaux, peuvent parfois dépasser celles du marché national.
2. RÉPARTITION DES RECETTES D’UN FILM
Les recettes d’un film sont partagées entre plusieurs parties prenantes. Voici les principales :
a) Exploitants (cinémas)
Les exploitants de salles de cinéma (comme AMC, UGC, Pathé, etc.) prennent une part importante des ventes de billets. En général, ils conservent entre 40 % et 60 % du prix d’un billet, selon les accords avec les distributeurs et la notoriété du film. Les pourcentages sont souvent plus favorables au distributeur lors des premières semaines d’exploitation, et l’exploitant récupère une part plus importante au fur et à mesure que le film reste à l’affiche.
b) Distributeurs
Le distributeur, qui est responsable de la commercialisation du film et de sa mise en circulation (en salles, à la télévision ou en streaming), reçoit une part des recettes, souvent de 20 % à 30 %. C’est le distributeur qui signe les accords avec les exploitants et les plateformes de streaming, et il prend donc un pourcentage sur ces accords.
c) Producteurs
Les producteurs, qui ont financé le film, récupèrent une part des recettes une fois que les exploitants et distributeurs ont été payés. Les producteurs ont souvent recours à des financements extérieurs, comme des investisseurs privés ou des studios, avec lesquels ils doivent partager les profits.
d) Talent (réalisateurs, acteurs, scénaristes)
Certains acteurs, réalisateurs ou scénaristes de renom négocient des contrats leur accordant une part des recettes (back-end deals). Ces participations aux bénéfices peuvent parfois représenter des sommes importantes, surtout pour les acteurs de blockbusters. Par exemple, Robert Downey Jr. a reçu une part des recettes des films Avengers, en plus de son salaire initial.
e) Studios et investisseurs
Si le film est produit par un grand studio (comme Warner Bros, Universal, etc.), ce dernier prend également une part importante des profits, surtout s’il a financé la majeure partie du film. De plus, les investisseurs ayant apporté des fonds pour la production récupèrent une part proportionnelle à leur investissement initial.
3. EXEMPLES DE RÉPARTITION DES RECETTES
Film indépendant : Dans le cas d’un film indépendant, les producteurs peuvent garder une part plus importante des recettes, mais ils doivent également supporter plus de risques financiers. Le succès dépend souvent d’une bonne négociation avec un distributeur qui assurera une large diffusion.
Blockbusters de studio : Les films à gros budget des grands studios impliquent souvent des accords complexes avec des acteurs majeurs de l’industrie. Les studios investissent lourdement dans la production et le marketing, mais en contrepartie, ils prennent une part majoritaire des recettes, souvent après remboursement des coûts.
4. LE CAS DES FILMS DÉFICITAIRES
Malgré des recettes importantes au box-office, certains films peuvent ne pas générer de bénéfices si leurs coûts de production et de marketing sont très élevés. Dans ces cas, les producteurs et les studios peuvent ne pas récupérer leurs investissements, tandis que les exploitants de salles et distributeurs peuvent encore générer des profits grâce aux accords spécifiques en place.
En somme, la distribution des recettes d’un film dépend de nombreux facteurs, notamment des accords de production et de distribution, des ventes au box-office, et des opportunités de revenus annexes comme le streaming et les produits dérivés.
Par : La Rédaction