Art contemporain : La restitution  » Gouli  » prends ses quartiers au Musée national.

Culture

Cameroun| Art contemporain| 

Le Musée  national participe à la restitution conçue par le duo d’artistes 𝐀𝐥𝐢𝐨𝐮𝐦 𝐌𝐨𝐮𝐬𝐬𝐚, 𝐉𝐞𝐚𝐧 𝐌𝐢𝐜𝐡𝐞𝐥 𝐃𝐢𝐬𝐬𝐚𝐤𝐞 sur fonds d’art contemporain de la Ville de Yaoundé sera présentée lors d’une conférence de presse.

Par : Junior King Ondoua

Ce mois de novembre, des passionnés et professionnels des arts contemporains présentent la restitution dénommée  » 𝐆𝐨𝐮𝐥𝐢  ».

L’art et la culture constituent une priorité de pour ses expérimentés des arts contemporains.  Ils se sont fixé une ambition pour le domaine culturel qui est celle de « l’ouverture à la diversité des esthétiques et des formes d’expression artistiques »  au résumé de leurs riches parcours professionnel. S’inspirant du social, et en faisant usage des objets du quotidien c’est un univers qu’ils feront découvrir aux participants. La dénomination de la restitution en elle-même  » 𝐆𝐨𝐮𝐥𝐢  » a une connotation culturelle de l’aire soudano saharienne. « Gouli » signifie sueur, effort, chaleur ardente. Il s’agit d’un projet artistique novateur organisé par Créations Contemporaines en partenariat avec Cake’Art. La recherche artistique est au cœur de cette démarche de création. Elle allie recyclage des textiles à l’instar des vêtements usagés communément appelés « friperie » et valorisation de l’artisanat en particulier la broderie peule, la teinture végétale, le filage textile et la culture du coton. Elle rendit possible l’installation d’une résidence de dimension internationale dans une région semi-rurale (l’Extrême-Nord) et le lieu de naissance de l’artiste Alioum.

L’évènement se veut ambitieux et populaire. Il a pour objectif de pousser à l’action de la situation sociale, et éducative de la société la renaissance de ladite société par le prisme de l’expérience de la rencontre avec l’art.

Biographie et parcours

Né à Maroua (Cameroun), Alioum Moussa est un artiste visuel qui vit et travaille à Yaoundé (Cameroun). Graphiste, scénographe et designer, son travail questionne et ouvre des discussions sur des problématiques sociales. Ses créations s’inscrivent dans une logique d’écriture complexe qui impliquent une variété de technique (le dessin, peinture, broderie, installation, sculpture et la vidéo).

En 2006, il participe au programme de résidence artistique IAAB à Bâle (Suisse) et à un projet d’art itinérant à travers 07 pays d’Afrique de l’Ouest organisé par le collectif

EXITOUR. En 2007, il est lauréat de la bourse Visa pour la création (Culturesfrance, Paris). Alioum conçoit en 2008 les scénographies du Festival National des Arts et de la Culture à

Maroua (Cameroun) et celle de l’exposition « Rompre le silence tambour battant » au siège de l’ONU (New-York, Etats Unis) en 2009. En 2010, il prend part au programme de résidence « Université des Idées » organisé par la Fondation Pistoletto à Biella (Italie). A l’occasion du festival « MY WORLD IMAGES FESTIVAL ». En 2013, il a été invité à réaliser une œuvre publiquebdans la commune de Arhus (Danemark). Au terme d’une résidence de création effectuée en août 2017, il se fait exposer à la Villa Adellatif à Alger (Algérie). La même année, il est l’invité spécial à la biennale PERFORMATIK 2017 en binôme avec l’artiste belge Maarten Vanden Eynde, pour le projet IN_DEPENDANCE. Alioum a également conçu des costumes et accessoires pour des pièces de théâtre telles que « EN ATTENDANT GODOT » et « Cantate de Guerre » soutenues le Comité Interna￾tional du Théâtre Francophone CITF et l’institut Français de Paris. Il a remporté le premier prix de design de la Fondation « Illy art collection ».

L’exposition collective « Contact zone » au Musée National du Cameroun, les exposi￾tions individuelles « ART-DOISE » aux IFC (Yaoundé et Douala) et « PANSEMENT » à l’Espace doual’art ont marqué les dernières sorties majeures de l’artiste au Cameroun en ces der￾nières années 2022 et 2023.

Biographie et parcours

Né le 19 juillet 1983 à Yaoundé, Jean Michel Dissake est un artiste trans￾disciplinaire et iconoclaste qui vit et travaille à Yaoundé. Fils d’architecte et petit-fils du chef traditionnel Babenga (petite bourgade du littoral camerounais), il manifeste tôt, un penchant pour l’observation de son environnement immédiat au moyen de sa créativité.

La « résurrection de la nature morte » devient le principe fondamental d’une discipline artistique transversale dont il est le précurseur : La Picto Sculpture. L’artiste part du postulat suivant : vu que l’évolution technologique interfère sur le vivant, Il ne s’agit désormais plus de se reconnaître uniquement au travers de la race, du clan ou de la tribu ; mais plutôt, d’intégrer la réalité de cette nouvelle humanité issue de l’évolution. Son espoir est fondé dans l’idée que l’immatériel prime sur le matériel, la paix sur la violence, l’amour sur la haine.

Jean Michel Dissake dirige « Mudiki », un laboratoire de recherche en arts visuels. Il affectionne la réalisation d’œuvres monumentales et travaille une grande variété de matériaux tous usagés et solides (tôle, aluminium, cuivre, ébène, textile, plexiglas, circuits intégrés, scanners, écrans d’ordinateurs, etc.). Il enseigne également la transdisciplinarité en art, dans les universités de Douala, Dschang et de Caroline du Nord aux USA.

 

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