Culture
Concours de beauté : Miss Ronde Cameroun, édition 9ème
La créativité et le patrimoine culturel, leviers de l’entrepreneuriat féminin.
Par Rosine Ngouigni
« Entrepreneuriat et identité culturelle, réinventer le patrimoine à travers la créativité féminine (univers des Miss, en particulier Miss Ronde Cameroun) » a été le fil conducteur de la rencontre de lancement de ce concours. C’était le 19 décembre 2024 au siège de l’UNESCO à Yaoundé.
Le 19 décembre 2024, l’une des salles de conférence du siège de l’UNESCO a servi de cadre aux activités marquant le lancement officiel du concours Miss Ronde Cameroun. Au programme, conférence, débat-échanges, agapes. C’est le mot de bienvenu de Mme Dorette Bouwe Ndjiele, promotrice de la compétition Miss Ronde Cameroun, qui a marqué le début de la séance de travail. « Le concours est loin d’encourager les femmes à être ronde, parce qu’elles le sont déjà, mais nous les amenons à comprendre qu’en tant que femmes se sont des gardiennes de nos traditions. Donc, il est important de leurs inculquées certaines valeurs non seulement à travers le concours, mais aussi des formations sur l’entrepreneuriat ». Parole a été donnée à monsieur Charles Kamdem, directeur du CLAC. Il a entretenu le public au sujet de l’innovation et la créativité, dans le domaine du patrimoine culturel. Lors de son exposé, il a défini l’innovation comme étant la phase pratique de la créativité. Pour ce fait, il a exprimé le fait qu’il est important, pour un entrepreneur ‘féminin’, de tenir compte de plusieurs paramètres, notamment, de sa cible (sans toutefois perdre son identité), pour lancer son activité. « L’idée était de mettre l’accent sur l’innovation. C’est à dire, de créer quelque chose de plus que ce qui existe pour en faire quelque chose d’unique. L’idée étant d’avoir une identité propre à chaque projet ».
Le 2ème exposé a été fait par Mme Nzobo Tabi, représentante administrative, qui s’est appesantie sur l’innovation et la créativité, comme vecteur de croissance des industries culturelles et créatives ainsi que de l’entrepreneuriat local pour les femmes. Dans ces propos, il est ressorti que les industries culturelles et créatives sont des outils utiles pour redonner vie au patrimoine national et la préservation de notre identité de manière pérenne. La promotrice culturelle d’Escale Bantoo, Mme Nathalie Mefe, a édifié le public présent sur le patrimoine musical et la femme artiste. Elle a d’une part, relevé la place et le rôle de la femme dans le domaine de l’industrie culturelle et créative. D’autre part, elle a présenté le patrimoine comme héritage. Occasion pour elle d’interpeller la jeune génération à s’intéresser davantage à la notion d’archivage des données pour ainsi, maintenir vivantes les légendes. « Il est important qu’aujourd’hui nous puissions faire un travail d’identification par rapport à ces femmes, grandes figures de la musique ».
Mme Julie Mballa, du PNUD, a abordé la question de l’accompagnement de l’entrepreneuriat féminin. Elle a souligné 02 défis majeurs, celui de la recherche de l’information et de la formation. Pour elle, il est plus que temps de créer les opportunités d’affaires tout en évitant le plagiat. Pour y remédier les entrepreneurs doivent mettre un accent sur la formation. Pour monsieur Evouna Jean de Dieu, un voyage dans le temps a permis de présenter quelques figures phares de femmes ayant lutter pour l’indépendance des pays. Il a également fait étalage de quelques solutions pour pallier au problème de préservation du patrimoine. Mieux encore, de comment réinventer le patrimoine à travers la femme. Pour ce fait, il est nécessaire de briser les barrières et limiter les complexes. « Il était question de faire le parallèle entre les femmes rondes marginalisée et nos héroïnes d’en temps, au regard de ce qui est présenté dans les réseaux sociaux et interpeler le ministère de la promotion de la femme et de la famille de convoquer des assises pour connaitre le type de femme dont nous avons besoin dans notre société pour répondre au besoin du développement durable. Nous avons également interpellé ces femmes dites rondes à prendre conscience et saisir les opportunités pour marquer l’histoire comme leurs prédécesseurs ».
Rendez-vous a été pris pour le 22 décembre dès 15 heures, pour la finale au Palais des Congrès de Yaoundé, au cœur de YAFE.