Art contemporain| Exposition :  » Verseau  » de Jean Marie Claude Ahanda au Musée National.

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Art contemporain| Exposition 

« VERSEAU » L’Exposition de l’un de nos Grands artistes Africain Jean Marie Claude Ahanda  au Musée National de Yaoundé ouverte jusqu’au 12 novembre 2023.

Biographie et parcours 

Jean-Marie Ahanda est un  journaliste, peintre, musicien, chanteur, arrangeur, chef d’orchestre et producteur. Un homme pluridimensionnel.

Jean Marie Ahanda est né le 10 juillet 1953 à Yaoundé, il est un ancien élève du collège Vogt. Contre l’avis des membres de sa famille, il décide de faire de la musique.

Il est à la fois un témoin privilégié et un acteur de l’histoire de la musique camerounaise. Il a été sociétaire des Tulipes Noires de Yaoundé où il officiait comme trompettiste, chanteur et plus tard membres des groupes « Ozila 2000 » et « Zoulou Gang » en France. Ces deux groupes sont en réalité les ancêtres de ce qui donnera plus tard le célèbre groupe antillais « Kassav » avec Jacob Desvarieux et Mbida Douglas.

Parallèlement à la musique, Jean-Marie Ahanda se passionne pour la peinture. Il a été trois fois lauréat de concours nationaux et compte à son actif plusieurs expositions majeures (Cameroun, Gabon, France, Etats-Unis). Passion qu’il continue à vivre jusqu’à ce jour.

Avec le soutien de son oncle Onana Guy à l’époque haut responsable dans une cimenterie basée à Douala, il s’envole pour la France afin d’y suivre une formation en arts graphiques. Il dépose ses bagages à Paris à un moment où le monde du show biz africain est en plein essor. Il se fond dans l’atmosphère. Il retrouve des anciens amis et fait de nouvelles rencontres. Il retrouve le saxophoniste Jimmy Mvondo Mvelé, le pianiste Justin Bowen, Mbida Douglass. Ils retrouvent des potes de l’équipe nationale du Makossa à l’instar de Toto Guillaume. C’est à Paris qu’il rencontre l’écrivain Blaise Ndjehoya dit « Makossa ».

Son premier séjour parisien va s’achever d’une manière rocambolesque ; au cours d’une virée en boîte de nuit ; il se fait piquer dans sa veste rangée dans le vestiaire l’argent que lui envoyait son oncle pour payer ses frais de scolarité. C’est ainsi que s’achève son aventure universitaire à Paris et son séjour français.

À son retour de Paris en 1978, il est recruté comme journaliste au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune où il prend en charge la rubrique culturelle. En fin observateur, il découvre de nouveaux talents et propose des idées ingénieuses.

Il est le concepteur du label « Ebobolofia » de Clolo. C’est Jean-Marie Ahanda qui conseille à Claude Tchemeni de se lancer dans la production musicale, il lui propose aussi d’adopter le nom Ebobolofia (bâton de manioc et avocat en langue béti) comme nom de label ; une expression qui rappelle la modestie. Le nom du label trouvé, Jean-Marie Ahanda suggère à Claude Tchemeni de miser sur le groupe les Véterans qui fait fureur à Mvog Ada. L’album est enregistré au studio multipiste de Radio Cameroun, Ahanda s’occupe de l’orchestration, le mixage se fait à Paris avec les touches de Georges Seba, Jimmy Mvondo Mvelé et Moustik Ambassa. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître.

Sorti en 1983, l’album Me ne Ngon Oyap et son titre phare Kulu la tortue connaissent un énorme succès.

En effet, dès les années 1979, Ahanda avait entrepris de sillonner les bars et cabarets dans lesquels se produisaient les orchestres et groupe Bikutsi. Il a déjà l’intime conviction qu’il est possible de faire quelque chose avec ce rythme.

C’est à Escalier Bar de Mvog ada qu’il va découvrir Les vétérans d’Ongola sous la direction de Tsimi Paul.

Parallèlement à tout cela, Jean-Marie Ahanda continue son métier de chroniqueur à Cameroon Tribune. Le flair aiguisé et toujours à l’affut, Ahanda déniche de nombreux talents dans ce groupe dont un jeune guitariste aux doigts magiques : un certain Zanzibar. Il fait évoluer Zanzibar de la guitare rythmique à la guitare solo.

Jean-Marie Ahanda a désormais une idée en tête : créer un groupe qui va révolutionner et internationaliser le Bikutsi. Son projet est futuriste. Il fonde avec Zanzibar le groupe Les têtes brulées dont l’ossature est constituée des éléments tels que : Zanzibar, Soul Mangouma, André Afata, Apache Ango.

Malgré la brouille qui l’a opposé à Ange Ebogo Emerent, notons néanmoins qu’il a participé à la réalisation du fameux album Okon Makon (la maladie dont je souffre). C’est Ahanda qui s’envole à Paris après l’enregistrement pour orchestrer les arrangements de studio avec la participation de ses complices Jimmy Mvondo Mvélé et Justin Bowen. Sorti en 1985, ce sera un immense succès.

Ahanda est viré de son poste de journaliste à Cameroon Tribune ; il peut désormais se consacrer à ses activités artistiques. C’est le début de la belle épopée des Têtes Brulées. Jean-Marie Ahanda est celui qui a enfanté et révélé musicalement « Zanzibar » en tant qu’artiste. Le groupe les têtes brulées ne s’est jamais remis de la perte de Zanzibar. Ils ont eu plusieurs autres albums (Ma musique à moi en 1990, Bikutsi Rock en 1992, Be Happy en 1995, Bikutsi Fever et 2000 et Repentance en 2009) mais n’ont jamais retrouvé leur niveau de gloire d’antan. Comme indiqué précédemment, il a été à la fois un témoin et un acteur privilégié de l’évolution de la musique Camerounaise.

Source : Arol KETCH – 10.02.2020

« Les Icônes de la Musique Camerounaise » (Tome1)

 

Art contemporain : La restitution  » Gouli  » prends ses quartiers au Musée national.

Culture

Cameroun| Art contemporain| 

Le Musée  national participe à la restitution conçue par le duo d’artistes 𝐀𝐥𝐢𝐨𝐮𝐦 𝐌𝐨𝐮𝐬𝐬𝐚, 𝐉𝐞𝐚𝐧 𝐌𝐢𝐜𝐡𝐞𝐥 𝐃𝐢𝐬𝐬𝐚𝐤𝐞 sur fonds d’art contemporain de la Ville de Yaoundé sera présentée lors d’une conférence de presse.

Par : Junior King Ondoua

Ce mois de novembre, des passionnés et professionnels des arts contemporains présentent la restitution dénommée  » 𝐆𝐨𝐮𝐥𝐢  ».

L’art et la culture constituent une priorité de pour ses expérimentés des arts contemporains.  Ils se sont fixé une ambition pour le domaine culturel qui est celle de « l’ouverture à la diversité des esthétiques et des formes d’expression artistiques »  au résumé de leurs riches parcours professionnel. S’inspirant du social, et en faisant usage des objets du quotidien c’est un univers qu’ils feront découvrir aux participants. La dénomination de la restitution en elle-même  » 𝐆𝐨𝐮𝐥𝐢  » a une connotation culturelle de l’aire soudano saharienne. « Gouli » signifie sueur, effort, chaleur ardente. Il s’agit d’un projet artistique novateur organisé par Créations Contemporaines en partenariat avec Cake’Art. La recherche artistique est au cœur de cette démarche de création. Elle allie recyclage des textiles à l’instar des vêtements usagés communément appelés « friperie » et valorisation de l’artisanat en particulier la broderie peule, la teinture végétale, le filage textile et la culture du coton. Elle rendit possible l’installation d’une résidence de dimension internationale dans une région semi-rurale (l’Extrême-Nord) et le lieu de naissance de l’artiste Alioum.

L’évènement se veut ambitieux et populaire. Il a pour objectif de pousser à l’action de la situation sociale, et éducative de la société la renaissance de ladite société par le prisme de l’expérience de la rencontre avec l’art.

Biographie et parcours

Né à Maroua (Cameroun), Alioum Moussa est un artiste visuel qui vit et travaille à Yaoundé (Cameroun). Graphiste, scénographe et designer, son travail questionne et ouvre des discussions sur des problématiques sociales. Ses créations s’inscrivent dans une logique d’écriture complexe qui impliquent une variété de technique (le dessin, peinture, broderie, installation, sculpture et la vidéo).

En 2006, il participe au programme de résidence artistique IAAB à Bâle (Suisse) et à un projet d’art itinérant à travers 07 pays d’Afrique de l’Ouest organisé par le collectif

EXITOUR. En 2007, il est lauréat de la bourse Visa pour la création (Culturesfrance, Paris). Alioum conçoit en 2008 les scénographies du Festival National des Arts et de la Culture à

Maroua (Cameroun) et celle de l’exposition « Rompre le silence tambour battant » au siège de l’ONU (New-York, Etats Unis) en 2009. En 2010, il prend part au programme de résidence « Université des Idées » organisé par la Fondation Pistoletto à Biella (Italie). A l’occasion du festival « MY WORLD IMAGES FESTIVAL ». En 2013, il a été invité à réaliser une œuvre publiquebdans la commune de Arhus (Danemark). Au terme d’une résidence de création effectuée en août 2017, il se fait exposer à la Villa Adellatif à Alger (Algérie). La même année, il est l’invité spécial à la biennale PERFORMATIK 2017 en binôme avec l’artiste belge Maarten Vanden Eynde, pour le projet IN_DEPENDANCE. Alioum a également conçu des costumes et accessoires pour des pièces de théâtre telles que « EN ATTENDANT GODOT » et « Cantate de Guerre » soutenues le Comité Interna￾tional du Théâtre Francophone CITF et l’institut Français de Paris. Il a remporté le premier prix de design de la Fondation « Illy art collection ».

L’exposition collective « Contact zone » au Musée National du Cameroun, les exposi￾tions individuelles « ART-DOISE » aux IFC (Yaoundé et Douala) et « PANSEMENT » à l’Espace doual’art ont marqué les dernières sorties majeures de l’artiste au Cameroun en ces der￾nières années 2022 et 2023.

Biographie et parcours

Né le 19 juillet 1983 à Yaoundé, Jean Michel Dissake est un artiste trans￾disciplinaire et iconoclaste qui vit et travaille à Yaoundé. Fils d’architecte et petit-fils du chef traditionnel Babenga (petite bourgade du littoral camerounais), il manifeste tôt, un penchant pour l’observation de son environnement immédiat au moyen de sa créativité.

La « résurrection de la nature morte » devient le principe fondamental d’une discipline artistique transversale dont il est le précurseur : La Picto Sculpture. L’artiste part du postulat suivant : vu que l’évolution technologique interfère sur le vivant, Il ne s’agit désormais plus de se reconnaître uniquement au travers de la race, du clan ou de la tribu ; mais plutôt, d’intégrer la réalité de cette nouvelle humanité issue de l’évolution. Son espoir est fondé dans l’idée que l’immatériel prime sur le matériel, la paix sur la violence, l’amour sur la haine.

Jean Michel Dissake dirige « Mudiki », un laboratoire de recherche en arts visuels. Il affectionne la réalisation d’œuvres monumentales et travaille une grande variété de matériaux tous usagés et solides (tôle, aluminium, cuivre, ébène, textile, plexiglas, circuits intégrés, scanners, écrans d’ordinateurs, etc.). Il enseigne également la transdisciplinarité en art, dans les universités de Douala, Dschang et de Caroline du Nord aux USA.