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SAMUEL ETO’O parle de son fils Étienne Eto’o, qui évolue en Liga avec le Rayo Vallecano
« Quel père suis-je pour Étienne ? Au début de sa carrière, je lui ai dit : Écoute, fiston, si tu veux manger, tu auras toujours de quoi manger. Si tu veux voyager, tu pourras toujours voyager. Si tu es malade, je ferai tout pour te soigner. Mais jamais je n’appellerai un sélectionneur ou un entraîneur pour qu’il te prenne. »
Il est dans une bonne période, il progresse, mais il doit garder les pieds sur terre. Je lui ai dit : Il faut que tu restes humble, comme depuis le début. C’est d’ailleurs un enfant très humble, mais comme tout jeune joueur qui commence à faire ses débuts en première division espagnole, il peut parfois s’emballer. C’est normal.
La chance qu’il a, c’est d’avoir un père qui est passé par là et qui peut lui rappeler de rester humble, d’écouter ses aînés, car quoi qu’il arrive, ils ont commencé avant lui. C’est vrai, il porte un nom important dans le monde du football, et il sera jugé à travers ce nom. Mais je lui ai dit : Si tu es à l’écoute et que tu travailles plus que les autres, tu auras toujours ton opportunité.
Aujourd’hui, il me rend fier parce qu’il est allé chercher sa place, il construit sa carrière. Bien sûr, à un moment, j’ai facilité un contact avec un ami, un aîné qui est devenu comme un père pour lui et qui s’occupe de lui.
Je suis allé à Madrid, nous nous sommes assis tous les trois, et on lui a dit : Oui, tu as du talent, mais tu vas commencer ici. Il n’était pas d’accord au début, car plusieurs clubs le voulaient, mais je lui ai dit : Non, à moins que tu veuilles rejoindre une équipe pour rester sur le banc de touche. Sinon, ici, tu pourras commencer et bâtir ton avenir. Aujourd’hui, il est content et me dit : Papa, je t’ai écouté. »
Source : Extrait de l’émission » Droit dans les yeux » diffusé sur Canal+ Sport 2 |. Claude LeRoy
